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Concours entrée ESÄ Dunkerque

Type de projet

Piece concours entrée ESÄ Dunkerque

Date

Juin 2021

Énoncé : "Si vous deviez amorcer une démarche artistique dans un monde sans musées, sans galeries, sans lieux d’exposition, sans réseau, quel premier geste pourriez-vous mettre en place ? Quelle expérience ? Quel rapport à l’exposition ? Quelle intervention dans quel contexte ?

Imaginez une proposition que vous pourriez mettre en œuvre, mettez-la en pratique, et documentez cette expérience par des images (photographies ou vidéo) et par l'écrit (vous pourrez dans cette présentation également nous faire part de références auxquelles vous auriez pensé)."

Le premier geste que je pourrais mettre en place pour amorcer une démarche artistique dans un monde sans musées, sans galeries, sans lieux d’exposition, sans réseaux serait d’initier une approche de l’art en général, la notion de l’art, la créativité et l’éveil dès le plus jeune âge dans les écoles maternelles et primaires. L’apprentissage simultané des fondamentaux et des moyens de réalisation tout en captant une culture artistique. Les enfants sensibilisés à l’art et la créativité sont un excellent canal de diffusion autour de leur famille amis et entourage.
J’ai donc choisi de faire une sculpture en forme de tête pour illustrer les connaissances, le savoir et l’apprentissage. Je suis parti d’un buste en polystyrène, j’ai collé des Lego sur toute sa surface, ceux-ci sont des briques en plastique avec lesquels les enfants peuvent construire et créer, ce qui rappel l’enfance, la création et le développement de l’imagination chez les plus jeunes.
J’ai découpé la tête au niveau du crâne, j’ai creusé la partie inférieure de celle-ci pour y mettre plusieurs objets rappelant des mouvements artistiques différents, comme par exemple une coupure de journal qui fait appel au mouvement baroque de Vermeer, non pas par similitude mais par rapport à cette époque où les peintures étaient considérées comme la photographie ; publireportage comme on peut le comprendre dans le film « La jeune fille à la perle » de Peter Webber. La peinture était un moyen de communication.
J’ai utilisé la partie supérieure du crâne comme une trappe sur la tête pour matérialiser la notion de l’apprentissage et du savoir par des outils tels que les pinceaux, crayons, spatules chevalet, fusain, des pastels...
Sur le visage on y découvre la représentation d’un œil réalisé avec de la peinture acrylique sur toile et en utilisant uniquement les couleurs primaires toujours en rapport à
l’apprentissage et de façon non réaliste faisant référence au mouvement impressionniste. J’ai modelé l’autre œil à partir d’argile rouge très utilisé en activités manuelles, à tout âge et tous niveaux d’apprentissage. La bouche est réalisée à l’aide de végétaux qui n’est pas sans rappeler le Land Art, art éphémère, galets, sable, bois...Dans un milieu naturel.
Enfin, cette sculpture fixée sur un support en bois représente également l’espace de travail d’un enfant, d’un apprenti, d’un artiste et le cheminement de l’idée, de l’imagination, du choix des matières, la mise en forme, l’illustration, la sculpture, le dessin, la peinture...
Je pense que l’homme a toujours eu et aura toujours besoin de l’art : l’architecture, la sculpture, les arts visuels (peintures, dessins...), musique, littérature, l’art de la scène, le cinéma...
Ici j’ai voulu représenter l’art comme outils et moyen de projection, de la suggestion à une œuvre concrète.

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